Disque du mois
Elliot MossHighspeeds

L’automne 2015 est un bon cru, après les belles livraisons de Richard Hawley, Low, ou Kurt Vile, est arrivé dans nos oreilles ravies ce magnifique Highspeeds, premier album d’un jeune new-yorkais multi-instrumentiste de 21 ans jusqu’à là inconnu : Elliot Moss. Ne vous laissez surtout pas abuser par le titre trompeur, Highspeeds est une ode à la lenteur, lenteur des tempos et d’une vie contemplative dévolue à faire de la musique pour écrire ces 11 chansons majestueusement alanguies entre folk et électronica ambient. On pense à James Blake, mais aussi parfois à l’émotion éthérée de Bon Iver tant ce jeune homme a le talent de mixer textures synthétiques, beats électroniques et guitares acoustiques, le tout sublimé par des mélodies vague à l’âme contant les tracas de la vie et une voix passant du murmure au groove lascif sans perdre le fil. Dans une interview, Elliot Moss a confié qu’il rêvait « de pouvoir un jour être simplement un quart, non, un seizième de David Byrne », saine humilité, mais l’étourdissante réussite de Highspeeds devrait lui permettre de revoir son barème à la hausse. FD.

Acheter l’album →  Cliquez ici

 


 

Lana Del ReyHoneymoon

Beauté boudeuse que l’on jurerait sortie d’un film de David Lynch, Lana Del Rey alimente les fantasmes d’une époque en mal d‘icônes depuis son apparition en 2012 sur l’écran de nos nuits blanches avec l’album Born To Die. Honeymoon son troisième essai vient de sortir, langoureux et uniquement down-tempo, long voyage ouaté et rêveur, album en cinémascope, succombant à l’élégance des cordes et aux murmures d’un romantisme envoûtant. Ballade ensorcelante pour amoureux éternels Honeymoon ravira les fans de la belle et agacera sérieusement les autres, qui se refuseront le plaisir exquis de se laisser bercer par cette voix de sirène et sa musique divinement alanguie et hypnotique. FD.

Acheter l’album →  Cliquez ici

 


 

Youth LagoonSavage Hills Ballroom

Nul besoin d’écoutes répétées de ce troisième opus du jeune Trevor Powers pour constater à quel point Savage Hills Ballroom est une réussite. Powers a visiblement beaucoup appris de ses faiblesses passées et livre une belle démonstration d’Electro/Pop, soignée, mélancolique ou tubesque juste comme il faut, qui séduit sur chaque titre. Le musicien de l’Idaho exilé en Californie a laissé de coté le Lo-Fi pour une production plus travaillée qui rend ses chansons moins bordéliques, plus immédiates. L’album navigue tranquillement entre une Pop hybride parfois fragile et douce (« The Knower ») ou plus oppressante (les basses presque dubstep de « Again » ou la seconde partie de « Officer Telephone »)- et une Folktronica séduisante. Il semble désormais impossible d’ignorer le talent du jeune homme, et Savage Hills Ballroom devrait l’aider à sortir de l’ombre. SP.

Acheter l’album →  Cliquez ici

 


 

Ultimate PaintingGreen Lanes

Ultimate Painting c’est Jack Cooper (du groupe Mazes) et James Hoare (de Veronica Falls), deux copains qui se sont rencontrés en tournée et qui ont décidé de monter un « side-project » à guitares tendance Velvet pour s’éclater. Après un premier disque éponyme, voici Green Lanes, album gorgé de pop cool influencée par les 60’s. Pur concentré de tubes où le charme opère sur douze titres illuminés de belles mélodies aussi simples que brillantes, Green Lanes est le disque parfait pour tailler les routes de Californie. Son écoute donne juste envie de supplier Jack Cooper et James Hoare de lâcher leurs groupes respectifs pour se consacrer pleinement à Ultimate Painting, un véritable joyaux de Pop Music. SP.

Acheter l’album →  Cliquez ici

3 ARTICLES SUSCEPTIBLES DE VOUS PLAIRE