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Disque du mois
Jon HopkinsAsleep version

Musicien hautement respectable et respecté qui a baigné de ses claviers lunaires les productions ou concerts de Brian Eno, Massive Attack, Coldplay ou The XX, Jon Hopkins sort à intervalles irréguliers des albums d’une électronica du meilleur cru. Asleep Versions, arrivé fin novembre sur nos platines, est une merveilleuse relecture onirique et funambule de quatre titres extraits de son album Immunity paru en 2013. Enregistré prés de Reykjavik en Islande, et conçu pour être écouté comme une seule et même pièce de 25 mn, Asleep Versions est certainement ce que Jon Hopkins a produit de plus fort à ce jour. Musique minimaliste et méditative, évitant tout superflu, évoquant parfois au détour d’un piano éthéré la sérénité de certaines pièces d’Arvö Part (Alina) ou The Pearl de Budd / Eno. Musique de rêves à la grâce immatérielle où les voix de King Creosote (Immunity) et Raphaëlle Standell (Form By Firelight) participent à la magie de l’instant. 25 mn de musique céleste pour que l’hiver soit un peu plus doux à nos âmes. FD

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Baxter DuryIt's a Pleasure

Rejeton de Ian Dury, icône de la scène punk londonienne des 70’S et auteur du définitif «Sex, Drugs & Rock&Roll », Baxter Dury a réussi à se faire un prénom dans un monde où les « fils de » sont souvent de transparentes imitations de leurs célèbres géniteurs.Il faut dire que le gamin qui posait aux côtés de son père sur la pochette de New Boots and Panties!! en 1977 s’est révélé, en 12 ans et 3 albums, un imparable songwriter de petites pépites de pop nébuleuse. On se souvient avec un frisson de plaisir d’Happy Soup sorti en 2011 et de ses tubes élégants et sexy. Cet automne il est revenu avec It’s a Pleasure, quatrième essai au titre on ne peut mieux choisi tant c’est un véritable plaisir de se laisser embarquer dans ses 10 vignettes comptant les mésaventures de la vie de ce dandy cool. Musicalement le charme naît de ces assemblages un peu bringuebalants de synthés cheap, de rythmes parfois gauche, de guitares claires, de ces choeurs féminins irrésistibles, et de l’incontestable talent de Baxter Dury pour poser sa voix au milieu de tout ça avec un flegme tout britannique. FD

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Studio One ScorcherVarious Artists


Fondé en 1962 en Jamaïque, Studio One éclate la restrictive attribution de label. Blue Note pour le jazz, Chess pour le blues, la Motown et Stax pour la soul, Studio One est l’institution sévissant dans le reggae. Les doigts tremblent en parcourant la liste des artistes s’étant succédé en cabine sur Brentford Road, à Kingston. Jugez plutôt : Jackie Mittoo, The Wailers, The Skatalites, Marcia Griffiths, The Heptones, Dennis Brown, Ken Boothe, The Gladiators… Pas de fumée sans feu sur l’île aux trésors. Il aura pourtant fallu attendre que des esthètes british, à travers l’excellent Soul Jazz Records, se lance dans l’édition d’une série de compilations pour lui rendre grâce. Récemment découverte dans ce coffret à bijoux, Studio One Scorcher séduira puceaux et puristes. Les dix neuf titres qui la composent sont des instrumentaux. Des thèmes devenus les standards d’une musique aérienne/instinctive/classieuse. Repris, remixés, samplés, réincrustés, ils constituent la base du reggae à venir et se dissémineront jusqu’au dubstep. Découvrir ces versions originales c’est passé de l’autre côté, planer dans une Atlantide cuivrée où l’infrabasse ne faisait pas encore loi. Alors préparez vos passeports vert jaune rouge et tamponnez-les du sceau de ces pays secrets : Mun dun Go, Money Generator, Sidewalk Doctor. F.

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