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Disque du mois
Bryan FerryAvonmore

À bientôt 70 ans, le plus chic des chanteurs enfantés par la perfide Albion nous offre un quinzième album éperdument ferry-esque qui ravira les fans, et désespérera à jamais les autres. Silhouette d’éternel jeune homme, et soul-funk nonchalante aux codes inchangés depuis le milieu des 80’s, le temps et les modes semblent glisser sur les tuxedo du crooner anglais sans laisser d’empreinte. Ainsi Avonmore, arrivé fin 2014, déroule 10 titres dans la pure veine d’ Avalon, qui clôtura l’aventure Roxy Music en 1982, ou de Boys & Girls, pierre angulaire de sa carrière solo paru en 1985. Production d’orfèvre du fidèle Rhett Davis et choix d’un casting impressionnant, Marcus Miller, Niles Rodgers, Johnny Marr, Maceo Parker, Ronnie Spector, Flea, au service d’une musique au charme crépusculaire et à l’élégance renversante. Loop De Li, Midnight Train, Soldier of Fortune, Driving Me Wild, A Special Kind of Guy, ou la lascive reprise de Johnny & Mary de Robert Palmer produite par le DJ norvégien Todd Terje, hissent Avonmore au niveau de ses illustres prédécesseurs dans la discographie du dandy désenchanté à voix de velours. FD

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BC CamplightHow To Dies In The North

Natif de Philadelphie Brian Christinzo,aka BC Camplight, a sorti une paire de chouettes albums psyché-pop vintage en 2005 et 2007 avant de plonger dans l’underground le plus profond vexé par l’échec commercial de ces deux premiers essais. Enfin décidé à se sortir des squatts dans les églises et des dépressions à répétition, il se relocalise en 2012 à Manchester, et signe avec le classieux label Bella Union. Deux ans de travail intensif à écrire, et ré-écrire les bonnes chansons, et le voilà revenu avec cet irrésistible How To Dies In The North aux couleurs 60’s et 70’s du meilleur goût, évoquant parfois ses idoles Brian Wilson, Lennon & Mc Cartney, Harry Nilsson ou Todd Rundgren. Neuf titres bluffants, parfois étranges, pop papillonnante s’autorisant tous les excès, riff de guitare à la Pete Townshend sur You Should’ve Gone to School, arôme soul craquante sur Just Because I Love You, excentriques Mariachis du refrain sur Thieves In Antigua. Un bien beau disque en vérité. FD

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GonzalesVestiges & Claws

Il y a sept ans, après deux albums excellents, José Gonzáles décidait de mettre sa carrière solo entre parenthèses, pour reformer Junip. Si la suite de “Veneer” (2005) et “In Our Nature” (2007) se faisait désirer, l’attente était finalement largement méritée. L’œuvre “home made”, a été enregistrée et auto-produite à Göteborg, d’où est originaire le songwriter qui ravive ici la flamme d’un néo-folk unique en son genre. Jamais tristes ou mélancoliques, les compositions de Gonzáles nous transportent à chaque fois. Les textes abordent l’écologie, la science, la philosophie ou des réflexions sur l’humanité en général tandis que la production, sans fioritures, est si simple qu’on a parfois l’impression de se retrouver au cœur de l’enregistrement. Un minimalisme présent dans la structure même des titres : une simple guitare classique, une voix, quelques percussions et de discrets arrangements. “Vestiges & Clows” clot à merveille la trilogie débutée avec “Veneer”, et s’impose comme un grand disque d’hiver. S.P.

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All We AreAll We Are

L’histoire commence à Liverpool, alors que le brésilien Luis Santos (guitare/voix), l’irlandais Richard O’Flynn (batterie/voix) et la norvégienne Guro Gickling (Basse/voix) ne sont encore que des étudiants du Liverpool Institute For Performing Arts. Leur diplôme en poche, les trois amis décident de tenter la grande aventure musicale ensemble et crée All We Are avec l’idée curieuse de produire du « Boogie psychédélique ». Il y a un an leur titre Utmost Good et son groove vicieusement princier en avait séduit beaucoup. Leur premier album éponyme vient d’atterrir dans les bacs ou les librairies iTunes. Composé dans une cabane isolée des montagnes norvégiennes, puis enregistré à Londres sous la houlette experte de Dan Carey (Hot Chip, Franz Ferdinand),il confirme le talent du trio multiculturel pour trousser un univers séduisant à base de mélodies rêveuses, d’ambiances psychédéliques et de grooves mid-tempo qui provoquent l’irrépressible ondulation du bassin. Et tout ça est,ma foi, très agréable. FD

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