Le 25 et 26 février à La Coopérative de Mai
Le festival itinérant Les Nuits de l’Alligator poursuit, depuis 2006, son périple au milieu des herbes folles du folk, dans les méandres du blues illicite, au fond du garage, au cœur de la soul. Réunion de groupes internationaux plus ou moins obscurs, de musiciens plus ou moins allumés, d’excentriques plus ou moins énervés, la 10 ème édition ne dérogera pas à la règle.
Le 25 février
Ladies & gentlemen, un peu d’histoire : le rock’n’roll, le vrai le beau le pur, a explosé à la face du monde esbaudi il y a pile (électrique) 60 ans. Mais l’heure de la retraite n’a pas encore sonné, comme nous le prouvent Heavy Trash : les new-yorkais Jon Spencer et Matt Verta-Ray, deux légendes du rock, nous offrent une cure de jouvence et de classe au rock’n’roll et au rock-a-billy des origines.
Le beau diable de Bloodshot Bill est la meilleure incarnation actuelle du rock-a-billy primitif, jubilatoire, flamboyant et azimuté. Soit, avouons-le, la meilleure musique jamais inventée.
Hayseed Dixie s’est donné pour mission de jouer tout un tas de musiques différentes (avec une prédilection pour le hard, d’où leur nom) à la sauce bluegrass, avec banjo, violon et pied au plancher. Comme un genre de juke-box oublié au fond d’une grange. Danse, pied-tendre, danse.
Le 26 février
C’est une des plus grandes voix de l’Americana alternative que les Nuits de l’Alligator accueillent . Jolie Holland, une chanteuse avec dans le gosier un chat qui a croqué un oiseau, et toute l’histoire de la musique américaine qui défile. La preuve qu’on peut s’appeler Holland et avoir quelque chose à dire.
Il vient de loin (Nouvelle-Zélande) et il ira loin, poussé par le vent chaud du folk-rock indé en vogue. Des guitares sèches en feu, des refrains à chanter tous ensemble en tapant de la godille sur le plancher : Streets Of Laredo joue le folk comme on l’aime.
Le trio suisse et néanmoins infernal Hell’s Kitchen était de la première édition des Nuits de l’Alligator en 2006. Sur leur sixième album sorti l’automne dernier, l’excellent Red Hot Land, il y a cette reprise du Going Down South de RL Burnside. On attend déjà de l’entendre sur scène, au milieu du blues dadaïste de Hell’s Kitchen, tartare, pimenté et coupé au couteau (suisse, évidemment).